Interview de Lily Gros, facilitatrice slasheuse
Peux-tu te présenter rapidement ?
Bonjour, je m’appelle Lily, j’habite à Aix-en-Provence, j’ai 29 ans, un super mari et un chien qui s’appelle Jean-Jacques. Dans ma vie professionnelle j’anime et je conçois des ateliers, séminaires pour faciliter la vie de groupes, d’équipes, et la connexion à soi.
Dans quel cadre vis-tu ce confinement ?
Je suis confinée dans mon appartement, qui donne sur un petit jardin, avec mon mari et mon chien, à Aix-en-Provence. Je suis heureuse d’avoir un champ et une rivière pas très loin, qui nous permettent de nous aérer.
Peux-tu nous parler de tes ressources pour vivre ce confinement ?
Le temps est ma meilleure ressource. J’ai l’impression de pouvoir ralentir, et surtout que le rythme ralenti que je commençais à prendre en tant qu’indépendante s’élargit à plus de personnes. Un super garde manger bien fourni grâce aux producteurs locaux. J’ai la chance de faire un métier que je peux faire en présentiel ou en ligne ; les outils de communication digitaux sont de précieux alliés pour garder un pied dans le monde professionnel. Le yoga, et de manière plus générale, le mouvement, est une ressource indispensable pour moi ; je bouge, je transpire, je ralentis à des moments et cela met de la diversité dans mon quotidien.
Tes petits bonheurs en confinement ?
La cuisine ; je teste beaucoup de nouvelles recettes (plus ou moins bonnes haha). Passer la tête à travers la porte de la chambre depuis le salon pour surprendre mon mari en train de travailler.
As-tu des moments de craquage dans la journée qui t’aident à te booster?
Parfois nous mettons la musique et dansons comme des fous (inspiration que m’a fournie Joy Richez de Sérieusement Gourmand). Nous partons souvent en fou rire le soir. Et adorons regarder des vidéos d’humoristes pour ne pas prendre les circonstances trop au sérieux et mettre de la légèreté dans le quotidien. Et quand j’en sens l’envie je m’autorise à faire un bon gros gâteau bien réconfortant et gras et délicieux, mettre deux couettes sur le canapé, regarder un film.
Une habitude de confinée que tu aimerais garder pour après ?
Les moments danse de folie, qui sont de grands moments de rire. Les apéros virtuels avec les amis (beaucoup de mes amis sont loin d’Aix-en-Provence et nous n’avions pas trop cette habitude d’apéros virtuels – j’ai bien envie de garder cela).
La question que tu te poses en ce moment ?
Comment bien garder un équilibre entre prendre soin de moi, avoir des temps d’immobilité, d’inaction et de calme. Et des moments d’action, de production, d’envie de contribuer à un changement de société et de mener mille combats écologiques et citoyens.
Merci Lily! Pour terminer, peux-tu nous en dire plus sur les ateliers que tu proposes en ce moment?
Concernant les ateliers que j’anime en ce moment, il y a notamment celui sur le Travail Qui Relie, une méthode fondée dans les années 1970 pour faciliter la transition environnementale, politique, économique, sociale que les crises appellent. Cette méthode consiste en 4 grandes étapes, pour lesquelles plusieurs méthodes d’animation sont possible : 1. la gratitude (s’ancrer dans le positif et ce qui va bien) 2. les émotions (faire de la place à la douleur, la tristesse et accueillir toutes les émotions), 3. prendre de la hauteur (voir ce qui se passe au niveau du système, s’ouvrir aux opportunités de changement). 4. se mettre en mouvement Depuis le début du confinement j’anime des cercles de partage en ligne, d’une durée d’1h30 où je propose plusieurs questions pour chacune de ces phases. A chaque phase je propose un temps de réflexion individuel, un temps de partage à l’écrit puis un temps de partage à l’oral. Ces séances sont très fortes en émotions et me montrent à chaque fois la puissance de la méthode et la nécessité d’accueillir toutes nos émotions pour pouvoir ensuite rebondir et se remettre en mouvement.
Suivez Lily et retrouvez les dates des ateliers qu’elle anime sur Linkedin Instagram ou sur son site